Un regard dans le rétroviseur avant d’entrer dans la CEA
Category:CEAAvant d’entrer de plein pied dans la CEA, il m’a paru souhaitable de “jeter un coup d’œil dans le rétroviseur”, autrement dis d’adresser un courriel de rétrospective, de ressenti, concernant certains éléments forts du mandat qui s’écoule, à l’ensemble de mes collègues du Conseil départemental du Bas-Rhin.
En amont des vœux 2021 de Conseiller d’Alsace, prêts à la diffusion, quelque part déjà dans la ferveur et l’enthousiasme de contribuer à écrire ensemble les premières pages de la CEA dans 3 jours, permettez-moi de marquer auprès de vous un court arrêt sur images concernant notre cher Conseil Départemental, lequel nous allons maintenant laisser derrière nous ; un regard dans le rétroviseur, un ressenti avant d’enclencher la marche en avant CEA :
– D’abord un brin de nostalgie, de voir s’éloigner encore davantage le tome « Conseil Général » de l’encyclopédie de la politique alsacienne d’après-guerre, alors qu’il a marqué si intensément de son empreinte bas-rhinoise tant de considérants sociaux, l’accompagnement de la personne à travers la vie, le développement des infrastructures, l’investissement d’appui -souvent décisif- aux communes et aux intercommunalités, la modernisation des collèges, le soutien à la culture et aux sports, la prise de conscience de l’importance de l’environnement, … : j’y ai appris quantité de choses, j’en remercie les inspirateurs et les promoteurs des réalisations du CG 67 entre 2008 et 2015 (Guy-Dominique Kennel, Jean-Laurent Vonau, etc… la liste des collègues formateurs est longue, je ne souhaite ici oublier personne).
– Puis la fierté, pendant les six années de « Conseil Départemental du Bas-Rhin » 2015-2021, d’avoir vécu avec vous le challenge d’une excellente gestion financière (bravo) en même temps que l’innovation d’une vraie territorialisation, celle-ci ayant inscrit plus que jamais le Département comme la « collectivité de la proximité » (très bien), avec ses binômes reconnus pour leur implication personnelle en profondeur, à l’écoute de la population. Belle décision aussi que la mise en œuvre du récent « plan Marshall », en regard des problématiques covid-19 qu’on n’imaginait d’abord pas aussi graves, qui pourtant sont vraisemblablement en train de changer nombre de paradigmes de la société de demain.
– Ensuite la satisfaction d’avoir pu replacer la politique à la tête du SDIS 67 (merci de la confiance de Frédéric Bierry), permettant ainsi une saine et étroite collaboration avec sa Direction, afin de booster cette institution dans des registres d’efficacité et de modernité lui valant de compter aujourd’hui parmi les tous premiers SDIS (de catégorie A) de France : campagne Evolsdis créant les compagnies, nouveaux Règlements Opérationnel et Intérieur, révision de la contribution (plus aucun contentieux), évitement de toute dette, programmes d’équipements pleinement maîtrisés, visites de terrain pratiquées à la demande autant que possible, dialogue social triplement abouti (trois unanimités des votes syndicaux cruciaux !), protection des sapeurs-pompiers soumis aux violences urbaines, deux accidents de TGV, attentat de Strasbourg, gestes qui sauvent dans tous les collèges, Académie Transfrontalière des Risques, entrée dans les Bureaux Nationaux CNIS – CNSPV – ANSC, premier déploiement NexSIS de France dès l’automne 2021, organisation d’Assises Nationales (première invitation, depuis vingt ans, d’une manifestation nationale en Alsace), adaptation souple et sans faille à la crise sanitaire covid-19, renouvellement du Directeur Départemental et du Directeur Adjoint, livre des deux décennies d’histoire du SDIS 67, …
– Néanmoins, dans cette dernière année, j’ai subi un choc inouï –aussi extrêmement douloureux qu’absolument injustifié-, un véritable système d’abattage politique à huit mois des élections municipales 2020 à l’époque : une de mes colistières savernoises, en fait éprise de moi (malgré mon veto), et devenue lourdement jalouse, n’arrêtait plus d’être ultra-intrusive à mon domicile, depuis des mois, au point qu’un matin de juin 2019, à ma porte, j’ai dû la pousser de côté pour passer (une maladresse quasi-accidentelle, rien d’autre, aucune violence volontaire, comme -de toute évidence- jamais auparavant dans ma vie, pas une seule fois bien sûr) dans l’empressement de devoir partir, alors que j’allais travailler. Elle n’a d’ailleurs pas porté plainte, mais, vengeresse, a couru vers le maire de Saverne –donc trahison politique-, lequel [*] a alors profité de cette aubaine de proscription vis-à-vis de son opposition pour adresser une lettre au Procureur hautement incisive à mon égard. Et je ne vous dis pas, parallèlement, la détraction diffamatoire répandue pour me nuire à Saverne : un déferlement d’allégations mensongères éhontées, de fausses rumeurs entretenues à tire-larigot à travers le canton. C’est ainsi qu’est née une « affaire » purement politicienne, alors qu’il s’agissait seulement d’un différend privé dénué de toute violence, un geste d’écartement à ma porte quasi-accidentel, n’occasionnant rien de plus qu’un hématome et un jour d’arrêt de travail. Pour lequel je m’étais excusé auprès de ladite colistière par sms, le jour même. La presse s’est alors engouffré dans un authentique discrédit public, affreusement blessant, en amplifiant de surcroît la circonstance par quelques termes erronés. Le jugement m’a valu un sursis de deux mois, Madame le Juge ayant clairement écarté toute notion d’inéligibilité. Avec mon avocat, j’avais fait confiance à la Justice de mon pays (c’est-à-dire pas d’appel = ne pas en rajouter et recommencer, la blessure de la vindicte étant suffisante). Vous n’imaginez pas la souffrance endurée, dans ce silence assourdissant obligé de toute la durée de l’instruction du dossier, ce qui m’amène, depuis cet automne, à un besoin viscéral de laver mon honneur injustement bafoué. Je précise qu’il est patent et avéré que je milite depuis toujours clairement contre les violences faites aux femmes, haro sur toute violence intra-familiale ou conjugale (et que dire lorsqu’il y a implication d’enfant , l’horreur !!??!!) … également celle occasionnée à un animal, ce qui m’apparaît comme absolument inadmissible ! Par exemple, j’appelle couramment à la plus grande vigilance au sein des jeunes sapeurs-pompiers, où la féminisation est devenue un enjeu national, en assurant et en appuyant les formateurs dans leur promotion essentielle du respect, des valeurs, de la discipline aux adolescents.
( [*] où lui-même était accusé de conflits d’intérêts par l’Association Anticor, dont les éléments existent bel et bien )
A présent, repartons donc au travail, avec entrain, ardeur et conviction, que la porte que nous ouvrons ensemble sur la CEA nous stimule derrière Frédéric Bierry à :
– concrétiser une belle convergence entre le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, l’Alsace au premier plan
– assurer la poursuite de nos politiques publiques, sur fil conducteur de territorialisation, avec ouverture sur les nouvelles compétences octroyées lors de l’Accord de Matignon, sans oublier l’accroissement du transfrontalier
– pérenniser notre vocation d’être la collectivité de la proximité (avec des élu(e)s référent(e)s, parfaitement représentatifs et hautement actifs dans leurs cantons)
– réaliser les différentes transitions attendues (environnementale, alimentaire, économique en matière de déplacements –transports en commun, circulations douces- et de progression du numérique)
– bien entretenir et mettre en valeur notre culture alsacienne, nos valeurs profondément humanistes, solidaires et progressistes, tout en réussissant le meilleur fonctionnement évolutif, au travers d’économies d’échelle à atteindre, également au travers –forcément- de la plus rapide sortie possible de la crise sanitaire actuelle.
Avec les vœux du dernier jour de 2020,
bien à vous,
très sincèrement,
Thierry Carbiener